Charles, garçon rêveur, a huit ans quand l'Assistance publique le confie à Marceau et sa femme Jeannette, deux braves paysans de Lozère. À la ferme du Hibou, Charles serait presque heureux s'il ne songeait toujours à sa mère. S'il ignore tout de sa naissance, de nombreuses personnes du pays semblent être dans le secret et c'est par bribes que le voile par moments se soulève. Mais la vérité sera bien différente du rêve qu'il s'était construit... différente et terrible.



Regroupant près de 400 cartes postales anciennes, La Lozère d'antan 

propose de revivre l'histoire de la Lozère en 1900 et de redécouvrir un 

territoire aux paysages singuliers, chargé de légendes. Dotée d'un 

patrimoine naturel riche, la Lozère est aussi une terre d'élevage, une terre 

sauvage qui, à la Belle Époque, est peu à peu conquise par le tourisme.

Regroupant près de 400 cartes postales anciennes, La Lozère d'antan 

propose de revivre l'histoire de la Lozère en 1900 et de redécouvrir un 

territoire aux paysages singuliers, chargé de légendes. Dotée d'un 

patrimoine naturel riche, la Lozère est aussi une terre d'élevage, une terre 

sauvage qui, à la Belle Époque, est peu à peu conquise par le tourisme. 

L'ensemble de l'iconographie provient de la collection de cartes postales 

anciennes de Gérard Fages, collectionneur depuis plus de trente ans.


Dû à l'ancien chef départemental de la Résistance devenu préfet de la Libération de Lozère, en 1944, l'Histoire de la Résistance en Lozère constitue un témoignage irremplaçable sur la lutte qui dressa, contre le fascisme, des hommes et des femmes volontaires épris de liberté et de dignité. Sa réédition, cinquante ans après le début de la Seconde Guerre mondiale, n'est pas fortuite. Le procès Barbie, l'affaire Touvier, le " détail " de J.-M. Le Pen, les carmélites d'Auschwitz,... autant d'événements significatifs qui montrent bien que la période 39-45 reste étrangement d'actualité. Et, alors que certains tentent de réécrire l'Histoire, de minimiser les responsabilités et de dédouaner les bourreaux d'hier, d'autres développent une propagande raciste, antisémite, voire fascisante. Comme le souligne Henri Cordesse, nous assistons à la montée de dangers que nous pensions à jamais écartés ; et, insiste-t-il, il faut se montrer vigilant, car " notre civilisation est fragile ". Cette Histoire de la Résistance en Lozère, revue et complétée par une quarantaine d'illustrations, est donc à nouveau disponible. Elle éclairera bien des points, lèvera bien des équivoques, car peu à peu, témoins et acteurs disparaissent, qui ont prouvé, par leur combat, que la Lozère fut, en ces années sombres, un haut lieu de la Résistance. On sait, par le livre d'Eveline et Yvan Brès : Un Maquis d'antifascistes allemands en France, que c'est là, entre 1942 et 1944, que des antifascistes allemands et autrichiens luttèrent contre l'occupant. On sait aussi, grâce à l'ouvrage Cévennes, terre de refuge, que ce département sut accueillir et cacher de nombreux juifs et antifascistes pourchassés par les nazis. C'est de cet esprit de résistance et de fraternité que nous parle Henri Cordesse qui montre comment, après la nuit de la défaite, un peuple sut s'arracher à l'apathie et se dresser contre la soumission.



Rien de tel qu un enfant du pays, à la vibrante sensibilité, pour nous conter la sagesse populaire des terres qu il aime... Et donner une image très complète de la richesse et des réussites du dialecte gévaudanais. Et pour entreprendre la collecte de plus de XXX dictons et proverbes, il faut aimer ce gévaudanais depuis sa plus tendre enfance, comme Louis Hugon. Une passion des mots et de la langue qui a en outre guidé toute sa vie, le menant à être professeur de lettres classiques. Des dictons et proverbes qui chantent le quotidien et son labeur, les bons conseils d une mère à sa fille, les conseils avisés, l argent dur à gagner, le temps qui passe et les railleries faites à son prochain... Le choix de la graphie gévaudanaise (très proche de la phonétique) rend ces dires accessibles à tous. « Toutjour croumpa e pas jamai bendre Soutiguèt Sent-Pribat de Mende.» « Toujours acheter et ne jamais vendre Chassa Saint-Privat de Mende.» Saint-Privat, le saint patron du diocèse et le premier évangélisateur du Gévaudan, est un personnage bien réel. Quant au proverbe il exprime de manière un peu irrévérencieuse et amusante que personne ne peut s affranchir des lois du marché et de l économie.


La Lozère, ancien pays du Gévaudan, est un vrai paradis pour la randonnée. La variété de ses paysages est exceptionnelle depuis les Cévennes en passant par l Aubrac, la Margeride, les Causses, les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère.

Les randonnées ont été choisies parmi les plus belles. Elles permettront la découverte de la Lozère profonde et baigneront le marcheur dans l ambiance magique d un pays authentique. Certes l émotion saisira le randonneur devant la beauté des paysages, mais l empreinte profonde de l homme sur ce territoire au passé riche vestiges protohistoriques, qualité du bâti des villages enrichiront la balade.

Les gorges profondes du Chassezac, du Tarn et de la Jonte, les torrents encaissés dans le schiste cévenol, les étendues paisibles des Causses, la gaieté des vallées de la Margeride, la profondeur rude des hautes terres d Aubrac, l ampleur des hautes chaumes du mont Lozère, ce guide s est efforcé d en permettre l approche.




Le plateau de la cham surplombant Marvejols est une véritable invitation à la balade. Paysage remarquable façonné de murs en pierres sèches, « chazelles », chemins, ponctué d’arbres torturés pour réserver au final des espaces aux champs et pâtures.
Chaque pierre arrachée à la terre peut témoigner du travail et de l’omni-présence de l’homme. L’activité passée fait écho à l’activité actuelle. Les patrimoines humain, agricole et architectural survivent à l’abri du temps. Cet espace préservé est aujourd’hui un lieu d’activité, de passage, de rêverie. Autant d’aspects que Barbara Contou-Carrère (ethnologue) et Laurent Pouget (photographe) font découvrir à travers les hommes qui travaillent, qui fréquentent ou tout simplement qui aiment, ce lieu, avec leur vécu, leur(s)histoire(s), leurs anecdotes, leurs mots.


Nostalgie -

Pierre Gallon  Laisse une trace de sa vie de boucher

Depuis plus d’un an, la boucherie-charcuterie de Pierre Gallon à Langogne a fermé ses portes et n’a jamais trouvé de repreneur. En partant à la retraite, Pierre Gallon a tenu à laisser derrière lui un témoignage de son époque et de celle de son père en racontant dans un livre, « Deux générations de bouchers en Lozère, » les nombreux souvenirs d’une vie de boucher.

Lorsqu’il parle de son ancienne boucherie-charcuterie au 7 avenue Conturie à Langogne, Pierre Gallon a les yeux qui s’animent. C’est simple : cette boucherie a été toute sa vie, son histoire et celle de sa famille. C’est au premier étage de la boutique que Pierre a vu le jour, et dans ses premiers souvenirs, ses parents avaient leur cuisine et leur salle à manger entre le laboratoire et la boutique, toujours en contact avec leur activité. « J’ai été imprégné, » voici comment Pierre Gallon explique pourquoi il a choisit de reprendre l’affaire de son père. « J’étais plutôt doué à l’école, j’aurai sans doute pu faire autre chose. Mais l’idée ne m’a pas longtemps effleuré… Dès mon plus jeune âge, à dix, douze ans, je donnais déjà un coup de main à mon père à la boucherie. » Il raconte également ses visites aux fermes voisines, avec son père : il pouvait reconnaitre d’un coup d’œil les meilleurs agneaux, deviner le poids d’une bête.

Ses souvenirs ponctuent le livre, qui regorge de descriptions et de portraits : la tradition du bœuf de Pâques, les foires, les abattoirs, les tripiers…

Infos : « Deux générations de bouchers en Lozère » par Pierre Gallon, dans toutes les librairies de Langogne et à la librairie Chaptal de Mende. 12,90 €.


D'avril 1764 à  juin 1767, une bête mystérieuse ravage le Gévaudan.      Des dizaines de femmes et d'enfants sont dévorés. le roi louis XV met tout en oeuvre pour exterminer le monstre, sans succès. en 1765 l'un de ses envoyés, monsieur Antoine, abat un gros loup : la bête ? non, les massacres reprennent. c'est finalement un modeste cabaretier, jean chastel, qui lui donne le coup de grâce en juin 1767. mais la dépouille sera détruite avant d'être présentée à  la cour. Depuis les doutes persistent : était-ce un loup, une hyène, un molosse dressé par un sadique,
ou un être surnaturel ? des dizaines d'historiens, de journalistes, de biologistes, de zoologues, de criminologues, ont tenté de percer le mystère de la bête. Les hypothèses sont nombreuses, les explications parfois farfelues. Le lecteur trouvera ici une synthèse qui lui permettra de se faire son opinion. il y trouvera également une autre histoire de la bête tout aussi fascinante. Car, une fois abattue, elle a poursuivi sa cavale ã  travers l'imaginaire, jusqu'ã  devenir l'emblème protecteur de tout un territoire après avoir été son fléau.
 C'est aussi cette étonnante saga posthume que retrace ce livre. eric maze a rassemble une collection de plus de mille pièces, dont il présente ici les trésors : gravures, livres anciens, objets, vignettes publicitaires, journaux illustrés, documents d'archives, etc.  La bête du Gévaudan ã  travers 250 ans d'images, introduction incontournable pour ceux qui veulent découvrir l'histoire de ce fantastique fait divers, fera aussi le bonheur des mordus de la bête par la richesse et le caractère inédit de la documentation présentée.


Au delà des textes de Jean-Paul Pourade empreints d'une véritable poésie et qui donnent un relief surprenant à la profondeur du sujet, vonci un acte de mémoire sur la vie et le métier des buronniers. Les illustrations de Christian Jallat frôlent la caricature, mais elles contribuent à la réussite de ce petit livre. Là, le cantales, ici le bédelier ou la pastre prennent vie, le dessin donnant corps à l'âme du texte.
 Alors, dans ces conditions pourquoi s'en priver. Il faut posséder ce manuel de la transhumance, véritable dictionnaire des instruments des buronniers - la gerle, la selle à traire, les farats, l'affrénial - et instantanés des postures de la vie sur les plateaux de l' Aubrac.

 

"Soulevant une poussière sans âge, la transhumance va lourdement de son pas préhistorique.  L'homme suit le troupeau, comme dans la nuit des temps, quand il ne savait pas encore être éleveur, qu'il n'était que chasseur, et courait affamé au cul de bovidés dangereux, fantastiquement cornus.
Pauvres aïeux ! le parcours aujourd'hui est heureusement gastronomique.  On ne tue pas, on trait.  Sonnailles et retrouvailles, ça rime.  Tout va bien, les vaches ne sont pas folles, les hommes pas affolés par les dernières oukases de Bruxelles : on parlera de tout ça ailleurs, et sur un autre mode.
J'aime ce petit bouquin, j'en suis sorti comme d'un rêve d'enfant. je voudrais ne pas être réveillé, voir le monde qui m'entoure en cette fin de siècle avec les yeux émerveillés et les couleurs pastel du doux Christianiallat.  M'asseoir à des tables fraternelles devant l'aligot fumant, en conchiant joyeusement les Mac-Donalderies... C'est un petit livre précieux de tendresse et d'émotion, et Jean-Paul Pourade a l'amitié savoureuse.  A lire et regarder longuement, à digérer en marchant derrière les bêtes heureuses échappées aux batteries, pour garder un bon goût dans la bouche, le bon goût tout court.  Ah ! si on pouvait rester civilisés..." Jean-Pierre Chabrol

Lumière,
éclat de braise,
ciel volcanique sur les gisants millénaires,
clarté laiteuse,
charpes de brume sur les boraldès glacés.
Ombres,
burons, architectures brisées
linteaux désintégrés,
charrois de moissons fauves,
orbe de la buse dans le silence des drailles.

AUBRAC

Ecouter les sources
dans le murmure du vent,
saisir le soleil
pour allumer le coeur des oustals abandonnés.
Tremper ma plume
dans le givre des futaies pétrifiées
et me tailler des pages d'écriture
sur cette terre de basalte
et de gentianes en fleurs.

Jean-Paul Pourade