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Le Gévaudan (en occitan : Gavaudan ou Gevaudan ; en latin : Gabalitannus) désigne une province française qui a existé jusqu’à la Révolution. À cette date, le Gévaudan est devenu le département de la Lozère, à l’exception du canton de Saugues qui fut rattaché à la Haute-Loire.
Le terme Gévaudan dérive du nom du peuple gaulois des Gabales. Les Gabales combattirent aux côtés de Vercingétorix durant la guerre des Gaules. Ils furent chargés par les Arvernes de combattre les Helviens, alliés des Romains, qui perdent alors nombre de leurs chefs. Avec les Cadurques et les Vellaves, ils formèrent un contingent de 35 000 hommes qui vint au secours de Vercingétorix lors du siège d’Alésia.

Blason de la lozère

Département d'histoire

Lieu préservé



Un peu d'histoire

 

NEOLITIQUE

 

Sur cette carte on retrouve Anderitum, Condate, Gredone et Ad Silanum, mais également Mimate (Mende) et le mont Lozère.


La région du Gévaudan présente une forte concentration de monuments mégalithiques tels les menhirs et les dolmens. La Cham des Bondons présente la deuxième concentration de ces monuments en Europe.


Période gauloise puis gallo-romaine

 

Le terme Gévaudan dérive du nom du peuple gaulois des Gabales. Les Gabales combattirent aux côtés de Vercingétorix durant la guerre des Gaules. Ils furent chargés par les Arvernes de combattre les Helviens, alliés des Romains, qui perdent alors nombre de leurs chefs. Avec les Cadurques et les Vellaves, ils formèrent un contingent de 35 000 hommes qui vint au secours de Vercingétorix lors du siège d’Alésia.

 

À la période gallo-romaine, quatre villes nous sont connues comme importantes : la capitale Anderitum (devenue Javols), Condate (Chapeauroux, effectuant la liaison vers la vallée du Rhône), Gredone (Grèzes, la forteresse des Gabales, proche du lieu de culte installé à Saint-Bonnet-de-Chirac) et Adsilanum (une station sur l’Aubrac, la route vers Segodunum, aujourd’hui perdue).

 

Pline l'Ancien évoque que les Gabales fabriquent un fromage très apprécié à Rome.

 

Le Gévaudan a toujours tenu à être indépendant de l'Empire romain mais fut néanmoins rattaché à la Narbonnaise sous l’égide de Nemausus (Nîmes).


Au IIIe siècle, les barbares alamans pénètrent sur le territoire des Gabales, s’emparent de la capitale, Gabalum (aussi connue comme Anderitum). Celle-ci est entièrement détruite. Ils assiègent sans succès la forteresse Grèzes où se sont réfugiés les habitants. Pour tenter de les faire sortir du siège, ils martyrisent l’évêque Privat qui accepte son sort. Selon Grégoire de Tours, Privat aurait refusé de livrer son peuple malgré tous les supplices qu’on lui faisait subir1. Exténués de ne pouvoir faire sortir les Gabales de leur forteresse, les Alamans auraient décidé de quitter le territoire gabale en leur promettant la paix2. Quant à Privat, il succombe à ses blessures dans les jours qui suivent. Son tombeau devint un lieu de pèlerinage et c’est autour de lui que se développa la ville de Mende, qui fut le siège de l’évêché du Gévaudan. D’autres dates sont avancées pour le martyre de Privat, 4023 ou le Ve siècle, mais elles ne semblent pas correctes au vu des autres sources.

 

Haut Moyen Âge

 

La région appartient à l’Empire romain jusqu’en 472. À la chute de l’Empire romain et la fin de la Pax Romana, les Wisigoths prennent possession du territoire, avec leur roi Euric4 . Mais les Wisigoths sont écrasés par Clovis à Vouillé en 507 et sont repoussés au sud des Cévennes. Les Wisigoths s’installeront en Septimanie alors que le Gévaudan sera l’un des points les plus au sud du royaume franc d’Austrasie (511).

 

Le Gévaudan subit les partages entre les princes mérovingiens. La légende de la princesse Énimie date de cette époque. Sœur5 de Dagobert, elle était atteinte de la lèpre hideuse. Elle eut la vision d’un ange lui ordonnant d’aller se baigner dans les eaux de la fontaine de Burle, au pays des Gabales, elle obéit et fut guérie. Elle fonda un monastère sur les rives du Tarn, connu plus tard sous le nom de Sainte-Enimie.

 

En 688, le Gévaudan fut réuni aux États du duc d’Aquitaine, mais, en 732, les Sarrasins ravagèrent le pays.

 

En 767, Pépin le Bref, qui venait de détruire le royaume aquitain de Toulouse, annexa le Gévaudan à ses terres. Ce comté passa à son fils Charles, le futur Charlemagne.

 

Charlemagne réorganise le pays en pagus, ainsi naît le Pagus Gabalitanus autrement dit le « pays gabale ». Chaque pagus est divisé en vigueries, le Gévaudan en aura huit : Banassac (où les rois francs frappaient leur monnaie), Grèzes (et sa forteresse antique), Miliac (proche de Langogne), Valdonnez, Chassezac, Vallée du Tarn, Dèze (et l’ensemble de la Vallée Longue) et Vallée-Française. On peut en rajouter une neuvième, celle Entre deux Gardons, dont Saint-Jean-du-Gard était en Gévaudan. Celles de Dèze, de Vallée française et donc Entre deux Gardons dépendaient beaucoup de Nîmes. Il est possible que les différents textes évoquant ces vigueries omettent d’en citer certaines (le chapitre de Mende évoquera plus tard Peyre, Châteauneuf, Auroux et Serverette).

 

Moyen Âge

 

Peu à peu le Gévaudan se retrouve un comté, bien qu’étant sous la tutelle du comté de Provence et passe au comté de Barcelone par le mariage de Douce de Provence avec Raimond-Bérenger III . Le comté du Gévaudan se divise en plusieurs vicomtés.

 

Cependant au XIIe siècle, l’évêque de Mende, Aldebert III du Tournel obtient les droits temporels sur la ville de Mende. Ces droits sont rapidement étendus à l’ensemble du Gévaudan, le diocèse de Mende, via une bulle d'or royale accordée par Louis VII en 1161.

 

Gouvernance du Gévaudan médiéval



Après la mort de Guillaume Ier le Pieux, duc d’Aquitaine, trois familles se disputèrent le pouvoir en Aquitaine : les comtes d’Auvergne, les comtes de Toulouse et les comtes de Poitiers. Dans de nombreuses villes du sud-ouest de la France, les vicomtes, simples fonctionnaires nommés par le duc, en profitèrent pour acquérir une relative indépendance, puis l’hérédité de leur charge et enfin le titre de comte.

 

Le comté du Gévaudan, qui apparaît ainsi aux alentours de 960, disparaît vers 1030, remplacé par plusieurs vicomtés.


L’évêché de Mende

 

La bulle d'or obtenue par Aldebert confère donc peu à peu le titre de comte aux évêques. Le Gévaudan est découpé en trois parties : la terre du roi (et sa ville principale Marvejols), la terre de l'évêque (Mende) et la terre commune (administrée par les barons).

 

Les États particuliers du Gévaudan

 

Au XIVe siècle le Gévaudan est englobé dans le Languedoc. Cependant, outre ce gouvernement central, la province dispose de sa gouvernance particulière. En ce qui concerne les États de Languedoc, le Gévaudan est représenté par l'évêque (remplacé par le vicaire général en son absence), un des barons, le syndic général du diocèse et les consuls de Mende et de Marvejols. Le choix du baron se fait en changeant tous les ans grâce à la roue du tour (autrement dit les baronnies sont classées dans un ordre et on passe au suivant, de manière circulaire, chaque année).

 

Les États particuliers du Gévaudan se veulent représentatifs des trois ordres. Pour l'Église, sont présents ou représentés : un chanoine (député du chapitre), le dom d'Aubrac, le prieur de Sainte-Enimie et de Langogne, le commandeur de Palhers et monsieur de Saint-Jean (le commandeur de Gap-Francès).

Pour la noblesse, on retrouve les huit barons et les douze gentilshommes énoncés ci-dessous. Le tiers-état est lui représenté par les trois consuls de Mende, et un consul pour : Chirac, La Canourgue, Saint-Chély-d'Apcher, Saugues, Malzieu, Florac, Ispagnac, Sainte-Enimie, Châteauneuf-de-Randon, Serverette, Saint-Étienne-Val-Francesque, Langogne, Portes, Barre et Saint-Alban. Le mandement de Nogaret, au statut un peu particulier, avait aussi un représentant pour le tiers-état.

 

Les baronnies du Gévaudan

 

Le Gévaudan possédait huit baronnies, dont certaines parmi les plus riches du Languedoc : Apcher, Canilhac, Cénaret, Florac, Mercœur, Peyre, Randon et Tournel. Ces baronnies ont eu à leur tête différents titres seigneuriaux : barons, ducs ou marquis.

 

Une légende évoque la création de ces huit baronnies : celle d’un jeune berger mendois parti en Hongrie chercher meilleure fortune. Devenu confident du roi de Hongrie, suite a sa dévotion, il s’éprit de sa fille au point de vouloir l’épouser. N’ayant pas l’accord de la famille royale pour le mariage il se résolut à l’enlever, et la ramener en son pays. De cette union naquirent sept fils. Le roi de Hongrie, à la recherche de sa fille vint en Gévaudan qu’il ne quitta jamais, rachetant alors le pays, se réservant l’évêché et créant alors le comté. À sa mort l’évêque de Mende reprit possession de ses biens créant alors les sept baronnies du Gévaudan, un pour chaque fils. Seule celle de Mercœur sera créée plus tard.

 

Les douze seigneuries principales

 

S’adjoignent donc à ces huit baronnies douze seigneuries historiques qui ont eu, au fil des ans, le même rang que les terres des barons : Montauroux, Saint-Alban, Servières, Montrodat, Mirandol, Barre, Gabriac, Portes, Sévérac, Arpajon, la Garde-Guérin et Allenc

 

Époque moderne

 

Sous l’Ancien Régime, le Gévaudan équivaut donc au diocèse de Mende et se trouve dans la province du Languedoc. Cela jusqu’en 1790, où la France fut partagée en départements. Le Gévaudan se retrouva alors dans le département de la Lozère, à l’exception du canton de Saugues qui fut rattaché à la Haute-Loire, mais avec l’ajout des villes de Meyrueis et de Villefort.